Œuvres espagnole connues

Un retrato de Carlos III, de Felipe VI

Si on prend par exemple des portraits des différents rois espagnols, on va voir une vraie différence dans la façon de présenter la figure du roi. Avec Carlos III : beaucoup de richesse, des symboles de la royauté pour asseoir le pouvoir du roi.

En revanche, si on compare ce type d’images avec un portrait de Felipe VI, l’actuel roi d’Espagne, on verra que le portrait du roi actuel est beaucoup plus simple, dans un décor plus épuré. Cela peut s’expliquer par l’évolution du régime monarchique en Espagne. La représentation du pouvoir est en lien avec l’évolution de la société.

Cuestionar la monarquía

Aujourd’hui, beaucoup d’espagnols remettent en question la monarchie, car ils pensent qu’elle ne sert pas à grand-chose et qu’elle coûte cher. Toutes les marques de richesse qu’on pouvait voir dans les tableaux d’autres époques ont disparu à l’heure actuelle.

• El arte comprometido

El muralista – Diego Rivera

Le principe du muralisme était de peindre sur des grandes façades d’immeubles publics pour donner accès aux gens moins favorisés à une certaine culture. Ces fresques racontent souvent l’histoire du pays, dans le cas de Diego Rivera, du Mexique, et dénoncent les problèmes sociaux, économiques ou politiques.

Par exemple, Rivera dénonce la conquête espagnole dans une grande fresque au Palais national de Mexique. Il dénonce également l’esclavage dans une fresque intitulée Plantación de azúcar en Morelos. Enfin, il dénonce la société capitaliste dans une fresque qui s’appelle El hombre controlador del universo.

Quelques peintres espagnols célèbres

Las Meninas (Les Ménines) de Diego de Velázquez (1599 - 1660), est un peintre espagnol considéré comme l'un des principaux représentants de la peinture espagnole. On mentionnera également La Rendición de Breda (La Reddition de Breda), aussi appelé Las Lanzas (Les lances), ou Las Hilanderas (Les fileuses).

El dos de mayo de 1808 en Madrid (Le deux mai 1808 à Madrid), plus connu sous le nom de Dos de mayo (Deux mai), peint par Francisco de Goya (1746 - 1828) est une célèbre œuvre espagnole qui représente les Espagnols repoussant une violente attaque de l'Armée française napoléonienne sur la Puerta del Sol, à Madrid. Cette œuvre va de paire avec Tres de Mayo (Trois mai), qui représente quant à elle l'exécution des insurgés espagnols par les soldats français.

El Greco (1541 - 1614) est un peintre espagnol considéré comme une figure centrale et innovante dans le monde de la peinture espagnole. El caballero de la mano en el pecho (Le chevalier avec la main sur la poitrine), El entierro del Conde de Orgaz (L'enterrement du comte Orgaz), La Virgen con el Niño, Santa Martina y Santa Ines (La Vierge avec l'Enfant, Sainte Martine et Sainte Ines), Vista y plano de Toledo (Vue et plan de Tolède) et La Trinidad (La Trinité) sont quelques-unes de ses oeuvres espagnoles les plus célèbres.

Dos niños comiendo melón y uvas (Deux enfants en train de manger du melon et du raisin), Niñas contando dinero (Petites filles en train de compter de l'argent) ou Virgen con el Niño (La Vierge et l'Enfant) sont des œuvres espagnoles très connues de Bartolomé Esteban Murillo (1617 - 1682).

Quelques peintures espagnoles modernes 

Les oeuvres de Pablo Picasso (1881 - 1973) sont l'une des œuvres espagnoles les plus importantes dans le monde de la peinture moderne espagnole, avec notamment Autorretrato (Autoportrait), Las señoritas de Avignon (Les demoiselles d'Avignon), Violín y guitarra (Violon et guitare), Pablo vestido de arlequín (Pablo habillé en arlequin) ou Matador. Mais son œuvre la plus célèbre reste Guernica, où l'auteur dénonce le bombardement de la ville de Guernica, au Pays Basque, par les troupes allemandes, en 1937, lors de la Guerre Civile espagnole. Symbole de la violence franquiste et de la guerre en général, ce tableau est connu dans le monde entier.

Les oeuvres surréalistes du peintre Salvador Dalí marquent également la peinture espagnole moderne. Ses oeuvres les plus connues sont Autorretrato cubista (Autoportrait cubiste), Muchacha en la ventana (Jeune fille à la fenêtre), El gran masturbador (Le grand masturbateur), La persistencia de la memoria (La persistence de la mémoire) ou encore El hombre invisible (L'homme invisible).

Carnaval del arlequín (Carnaval de l'arlequin), Interior holandés (Intérieur hollandais), Azul 3 (Bleu 3), ou Personaje delante del sol  (Personnage devant le soleil) sont des oeuvres connues, modernes, de Joan Miró (1893 - 1983). On mentionnera également certaines de ses sculptures, comme Pájaro lunar (Oiseau et lune) ou Mujer y pájaro (Femme et oiseau).

Le muralisme latino-américain

Le muralisme (muralismo) est un mouvement artistique né au Mexique au début du XXe siècle. Il consiste à réaliser des peintures murales, souvent à caractère politique, sur les murs de la ville, en particulier sur les murs d'édifices publiques, comme le Palais National (Palacio Nacional) du Mexique, qui regroupe les fresques (los murales) les plus emblématiques.

Ce mouvement est notamment mené par le mexicain Diego Rivera (1886 - 1957), dont les murales les plus connus se trouvent au Palais National, comme El mercado de Tlatelolco (Le marché de Tlatelolco), Toma de Cuernavaca (Prise de Cuernavaca) ou El mundo de hoy y mañana (Le monde d'hier et d'aujourd'hui). Ses oeuvres retracent l'histoire du Mexique, des civilisations précolombiennes à la Conquête espagnole, en passant par la Revolution mexicaine de 1910. L'objectif est de vanter les prouesses du peuple mexicain et de dénoncer les cruautés qu'il a pu subir.

José Clemente Orozco (1883 - 1949) est un autre muraliste (muralista) mexicain, avec notamment son œuvre Hidalgo, ainsi que David Alfaro Siqueiros (1898- 1974), avec Autorretrato (Autoportrait) ou Marcha de la humanidad en América Latina hacia el cosmos (Marche de l'humanité en Amérique Latine vers le cosmos).