Peintres Espagnols Contemporains

Par Famworld
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13/04/23
Peintres Espagnols Contemporains

La vie secrète de la peinture

La peinture est un état d'esprit, "un état d'âme" dit Joaquín Sorolla. Le peintre espagnol qui fait de son travail un art de vivre peint toute la journée, tous les jours. Il peint même quand il ne peint pas. Quand il dort, il peint, quand il regarde, il peint. Le don d'être peintre a caché le poison et la douce charge du dédication totale et de la consécration. La peinture espagnole est difficile et exige l'attention absolue de l'esprit et de la main dans l'observation froide, calme et constante. 

Il faut être capable de conserver d'énormes quantités de combinaisons de couleurs, d'espaces et de lignes. Il est essentiel de se doter d'innombrables ressources techniques, d'une connaissance précise des matériaux et de tout garder vivant et à jour afin de pouvoir l'utiliser au moment le plus inattendu. 

Artistes espagnols ayant bouleversé leurs époques et marqué les générations futures

L’apprentissage des langues ne se réduit pas à l’enseignement d’un ensemble de points de vocabulaire, de grammaire ou de prononciation.

Une langue est avant tout une culture, des cultures, des façons de parler, de vivre, travailler ensemble, mais aussi des artistes, des œuvres, ce pourquoi chaque leçon se termine par un extrait de cinéma, littérature, musique ou encore peinture.

Francisco de Goya (1746-1828)

Référence à travers le monde, le peintre espagnol et graveur néoclassique Francisco de Goya continue de nous étonner par ses œuvres exemplaires. Sa passion pour le monde de l’art débute dès 14 ans, lorsqu’il entame un apprentissage avec son mentor José Luzán et imite les œuvres de grands maîtres comme Rembrandt ou Velázquez. Le talent de Goya devient une évidence pour l’aristocratie royale de son époque : en 1786, il devient peintre officiel de la cour et atteint le sommet de sa carrière. Son nouveau statut lui permet d’intégrer un cercle d’intellectuels progressistes inspirés par les idées des Lumières.

Atteint d’une maladie grave à l’âge de 47 ans (il devient sourd), Goya se retire de la société et entreprend une série de peintures religieuses et sombres. Saturno devorando a un hijo (Saturne dévorant un de ses fils) en est sans doute l’œuvre la plus représentative.

Peintre engagé, il n’hésite pas à représenter ses avis politiques dans ses peintures : dans El pelele (Le pantin), il représente la condition des femmes en Espagne, souvent réduites au silence par les hommes. Il cherche à dénoncer l’influence de l’Église au sein de la société et attaque l’autorité religieuse en signant deux œuvres marquantes : La Maja Vestida et La Maja Desnuda. Goya met également son talent au service de son engagement pour la paix. Il peint notamment Los Desastres de la Guerra (Les désastres de la guerre) pour dénoncer l’horreur du combat. Quant à ses toiles symboliques Dos de Mayo et Tres de Mayo (1814), elles sont aujourd’hui exposées au Musée du Prado à Madrid.

Frida Kahlo (1907-1954)

Née d’une mère mexicaine et d’un père allemand, Frida Kahlo (connue notamment par son mono sourcil) grandit dans le quartier populaire de Coyoacán au sud de Mexico. Excellente élève, son existence est une première fois chamboulée par sa maladie. Atteinte de poliomyélite à 6 ans, elle perd en partie l’usage de sa jambe droite ; ses camarades de classe la surnomment “Frida la coja” (“Frida la boiteuse”). En 1925, un accident de la route marque sa vie à jamais, des douleurs dans sa colonne vertébrale ne la quitteront plus.

À la suite de cet évènement (qu’elle peint dans son œuvre La colonne brisée en 1944), sa souffrance devient motrice de sa création. Elle s’initie au portrait, à la nature morte, mais c’est bien les autoportraits qui tiendront une place prépondérante dans sa vie artistique. Véritable moyen d’expression de son histoire personnelle, ses autoportraits (plus de 55 au cours de son vivant) témoignent de sa souffrance physique et morale. Parmi les plus significatifs, L’hôpital Henry Ford (1932) qui traduit la douleur que ressent la peintre lors de sa première fausse couche, ou Autoportrait avec un singe en 1945.

Salvador Dalí (1904-1989)

Je suis trop intelligent pour être un bon peintre”. Le peintre catalan à la moustache Salvador Dalí (1904-1989) était un artiste espagnol très extravagant et aux multiples facettes. Figure majeure du surréalisme, ses œuvres se distinguent par leur fort caractère symbolique, inspiré des rêves et des peurs de l’artiste. 

Décrits par ses pairs comme excentrique, méticuleux et fasciné par les théories freudiennes, Dalí a marqué l’histoire du surréalisme autant que celle de l’art moderne. Parmi ses peintures les plus connues, La persistencia de la memoria (La Persistance de la mémoire) fut peint en 1931. Dans cette scène surréaliste, Dalí imagine que des montres métalliques fondent. Une façon pour lui de souligner la bataille perdue d’avance contre le temps. 

Bien souvent, ses portraits possèdent une connotation politique. El Ángelus de Gala (1935) en est un parfait exemple; Dali y peint Lénine dans la pose de l’expectation préliminaire de la mante religieuse. Lénine apparaîtra d’ailleurs dans plusieurs de ses œuvres, Six images de Lénine sur un piano (1931) ou encore L’énigme de Guillaume Tell (1933). Cette dernière lui vaudra d’ailleurs la quasi-exclusion du mouvement surréaliste

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